Summer Grace LaBelle transforme les émotions en lumière et les instants en souvenir, grâce à la magie du Super 8.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Summer, je viens des États-Unis et j’ai grandi dans le Sud. En 2020, j’ai quitté ma maison pour m’installer à Maui, décidée à réaliser mon rêve d’enfant : vivre à Hawaï, apprendre à surfer et m’imprégner de la culture insulaire.
C’est là-bas que j’ai découvert le Super 8. J’ai pris la caméra un peu par hasard… et depuis, je ne l’ai plus jamais lâchée.
Aujourd’hui, je vis à Charleston, en Caroline du Sud, et je voyage à travers le monde pour immortaliser des histoires d’amour.
Comment utilisez-vous le Super 8 ?
Pour moi, le Super 8 est un moyen de capturer les émotions dans leur forme la plus pure et la plus nostalgique.
Je l’utilise pour raconter les mariages avec une approche intemporelle, imparfaite, texturée — mais profondément vivante. Le grain, les fuites de lumière, ce doux scintillement… tout cela apporte une sincérité que le numérique ne peut pas totalement reproduire.
Le Super 8 m’invite à ralentir, à observer vraiment : les rires entre deux vœux, le vent dans une robe, le silence après la dernière note de musique.
Il me permet de préserver ces instants éphémères pour qu’ils traversent le temps et les générations.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec le Super 8 ?
Honnêtement, rien ne me prédestinait à travailler avec le Super 8.
Après l’université, j’étais productrice vidéo — un métier que j’adorais. Puis, lors d’un séjour à Maui, une caméra Super 8 est littéralement tombée entre mes mains.
J’avais quitté mon emploi pour passer les fêtes en famille, et je suis revenue à Hawaï avec une nouvelle vision du travail que je voulais faire.
Une amie m’a alors présentée à une photographe locale spécialisée dans les fugues amoureuses. Elle venait d’acheter une Super 8 et m’a proposé de l’utiliser pour filmer ses couples. J’ai accepté… et je suis instantanément tombée amoureuse de ce format. Depuis, je n’ai jamais arrêté.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent filmer en Super 8 ?
Filmer en Super 8, ce n’est pas seulement une question de technique — c’est une manière de voir différemment.
Au début, vous ferez des erreurs, mais elles font partie du charme. Embrassez l’imprévisibilité : le flou, les fuites de lumière, les moments manqués. Ce sont souvent ces « imperfections » qui rendent un film si humain.
Apprenez à connaître le rythme de votre caméra et les limites du film. Chaque bobine est courte, précieuse — soyez donc intentionnel dans vos plans.
Cherchez la lumière naturelle, déplacez-vous avec votre sujet plutôt que de le diriger… et surtout, expérimentez ! Il n’y a pas une seule « bonne » façon de filmer en Super 8. C’est un art qui se découvre et se réinvente en permanence.
Avez-vous des projets à venir ?
Toujours ! Il y a tant de beaux mariages à venir, chacun unique à sa manière.
Mais ce qui m’enthousiasme particulièrement, c’est une retraite photo + Super 8 que j’organise en novembre, à Oahu, avec un ami photographe.
Depuis un an, je me passionne de plus en plus pour la transmission et l’enseignement du Super 8. J’ai hâte de partager ce que j’aime, et de créer une communauté de créatifs unis par cette même sensibilité à la lumière et au mouvement.
