Des jeunes gens modernes

Sep 2, 2025Blog

Rencontre avec Léo Louvel et Benoit Chaieb sur la terrasse du Cardiff de l’autre côté de la rue.

Bonjour Léo, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ?

Léo : Avec Ben, on s’est rencontrés au lycée Belmont, à Lyon. On avait tous les deux choisi l’option cinéma… et depuis, on ne s’est plus quittés. Après le bac, nos chemins se sont un peu séparés : moi je suis parti à l’EICAR, une école de cinéma, il me reste encore un an d’études ; et Ben est allé à l’IPSO en BTS audiovisuel.

Ben : Oui, et depuis j’ai terminé. Aujourd’hui je bosse comme chef op’ junior, surtout sur des pubs, des clips, des courts-métrages… C’est hyper formateur, chaque projet m’apprend un truc nouveau.

Et le Super 8, comment c’est venu dans vos vies ?

Léo : Pour moi, ça vient de mon grand-père. Il était photographe de plateau à la télé, passionné de technique. Je revois encore les projections qu’il faisait quand j’étais gamin, avec des films comme Le Dictateur. Mais le vrai déclic est arrivé après la mort de ma grand-mère : il m’a confié son Rolleiflex. C’était un appareil qu’il lui avait offert à l’époque, et elle avait fini par devenir sa partenaire photo.
Et il y a cette anecdote : ils passaient du temps dans un camp naturiste dans le sud (rires). Ma grand-mère avait pris une photo magnifique : au premier plan, des fleurs d’une netteté incroyable, et derrière, flous, des corps nus. C’est une image que je rêve de retrouver un jour. Pour moi, ça résume complètement leur complicité.
Bref, c’est avec ce Rolleiflex que je suis tombé dans l’argentique, et de là… forcément, j’ai eu envie de passer au cinéma, comme lui.

Ben : Moi ce qui m’a marqué, c’est l’émotion que ça déclenche. La première fois qu’on a tourné en Super 8 avec Léo… j’ai appuyé sur le bouton, le moteur s’est mis en route avec son tac tac tac tac tac… et j’ai eu les yeux humides direct. C’est hyper fort, parce qu’on n’a pas connu ça dans notre enfance, mais ça nous touche quand même. Et puis… la pellicule, ça te donne une sensation de maîtrise. Tu sais que chaque seconde compte, et quand tu vois les images… c’est juste jouissif.

Léo : Oui, et il y a un rapport au temps qui change complètement. Avec le numérique, tu peux refaire les prises à l’infini. Avec la pellicule, tu n’as pas ce luxe : tu dois préparer, écrire, réfléchir… Et ça, je trouve ça très beau. Ça oblige à se concentrer sur l’essentiel.

 

Des projets à venir ?

Léo : D’ici quelques jours on va partir en repérage avec Ben dans le nord de Lyon pour organiser le tournage d’un shooting mode en Super 8. C’est un film pour des copains qui ont une marque de vêtements. On va tourner dans un décor bucolique avec la ferme avec les animaux. Autrement, mon film de fin d’études arrive bientôt, et j’aimerais le tourner en 16 mm. J’ai envie de pousser le support à fond, jouer avec le grain, la sous-expo… Et bien sûr, c’est Ben qui sera derrière l’image !

Un conseil pour ceux qui voudraient se lancer en Super 8 ?

Ben : N’y allez pas seuls. Faites-vous accompagner, ça change tout.

Léo : Exactement. Moi j’avais suivi un cours l’année dernière, et mon prof m’a parlé d’un studio lyonnais spécialisé dans le Super 8 et le 16 mm. C’est comme ça qu’on a commencé… en rencontrant Back to Super 8 !